Pour ses 100 ans d’existence, l’Union Des Annonceurs UDA dresse le bilan concernant les tendances de la communication de demain. De ce fait, elle a fait appel à Kantar Media pour mener une étude auprès de 280 annonceurs français. Les nouvelles tendances de la communication se résument en trois grands concepts communication digitale, personnalisée et humaine. Les chiffres clés de la communication de demain Placer le client au centre de la stratégie de communication D’après l’enquête susmentionnée, 48 % des personnes interrogées affirment que l’écoute et la compréhension des consommateurs constituent le principal apport de l’humain en termes de marketing. S’adapter aux nouveaux usages des clients L’entreprise de demain devrait rediriger son investissement vers ses propres outils de communication. Pourtant, 27 % des annonceurs seulement envisagent de mettre en place des campagnes 100 % mobile dans les 12 prochains mois. Miser sur les réseaux sociaux 66 % des personnes interrogées affirment que les réseaux sociaux constituent le canal privilégié des entreprises pour communiquer. Seulement 12 % d’entre eux sont prêts à consacrer plus de 20 % de leur budget aux nouveaux moyens de communication tels que les réseaux sociaux, les applications mobiles, les messageries. Tandis que 37 % choisissent les plateformes vidéo et 34 % optent pour les applications mobiles. De la technologie à la relation humaine Quand les entreprises hésitent entre performances technologiques et relation humaine, 35 % d’entre elles optent pour la relation humaine, contre 16 % pour la technologie. De même, 52 % des décideurs préfèrent la communication personnalisée avec leurs collègues, contre 11 % pour une communication automatisée. Organiser le travail La moitié des décideurs optent pour un système de management privilégiant le travail en mode projet en interne. Dans un premier temps 39% d'entre eux affirment qu'il faut optimiser la communication de demain. Le but sera d'intégrer des compétences externes comme nous pouvons le voir aujourd'hui à travers le digital. Pour 33% d'entre eux, le développement de l’entreprenariat sera primordial pour générer de nouvelles ressources. Enfin 26% des décideurs, pensent que la collaboration avec un réseaux externe sera le moteur d'une nouvelle organisation du travail. Opter pour la Smart data Comme le définit le blog le smart data est la nouvelle approche du traitement des donnés. Il se sert des nombreuses données issues du Big Data pour en dégager les informations les plus pertinentes. Suite à l'enquête menée par l'UDA, 30% des sondées ont répondu que l'avenir du marketing tirera sa force de la data. Pour 20% d'entre-eux la communication de demain passera par l'innovation stratégique et le fait de se démarquer de la concurrence. Malgré ces envies, la génération de data restera primordiale. Ce seront la masse de ces données qui permettront à la smart data d'être la plus utile et la plus efficace. Toutefois, plus de la moitié des décideurs 51 % s’accordent à dire qu'ils opteront pour cette nouvelle approche plutôt que de faire du Big Data. Ce qu’il faut retenir Parmi les tendances émergentent de cette enquête, on constate l’adaptation de la communication aux nouveaux canaux utilisés par les consommateurs. Parmi les canaux les plus privilégiés, il y a les réseaux sociaux, les vidéos et le mobile. Autre constat important émanant de cette étude, c’est l’avènement du customer centric ». Il s'agit de baser sa stratégie sur l’écoute et la compréhension du client. Avec l'ensemble des données que vous possédez sur vos clients il sera possible de cibler précisément les attentes de celui-ci. Cela passera par l'individualisation de la communication qui privilégie l'humain avant la technologie. Enfin, l'étude révèle la prédominance de la data, tout en démontrant l'impact de la smart data sur l'avenir et les actions de communication. Et vous, comment voyez-vous la communication de demain ? Si cet article vous a plu, consultez notre page dédiée à la génération de leads ou à consulter d’autres articles sur ce thème. Vous souhaitez être accompagnés dans votre démarche d’amélioration pour l’augmentation de vos leads ? Nous vous invitons à contacter nos équipes pour plus d’informations.Ainsila lettre du petit-fils de Ben Laden à sa famille proclamant l'instauration d'un nouveau califat ou le dialogue sous forme de SMS entre trafiquants d'armes nucléaires et chimiques Ce rapport, écrit par vingt-cinq experts internationaux sur la base de données jusqu'ici secrètes, nous dit comment sera la monde en 2020. Ce document est exceptionnel, unique même. Pour la première fois, le public a accès aux recherches et aux analyses des meilleurs géopoliticiens de la CIA. Quelle sera la carte du monde dans dix ans ? dans trente ans ? Quelle sera l'issue de la guerre mondiale diffuse que nous vivons actuellement ? Le terrorisme va-t-il s'amplifier ? La montée de la Chine et de l'Inde sera-t-elle progressive ou violente ? Verra-t-on l'effondrement de l'hégémonie américaine ? La mondialisation, apparemment irréversible, imposera-t-elle le modèle occidental ? Entre alarmisme et espérance, les auteurs de ce rapport historiens, militaires, diplomates proposent la lecture la plus fine, lucide et vraisemblable du monde de demain.
Aprèsle succès de La troisième révolution industrielle (plus de 40 000 exemplaires vendus), Jeremy Rifkin présente ici ce que sera la société collaborative de demain. Le prospectiviste de génie y dessine un nouveau paradigme favorisé par l’essor des nouvelles technologies : les communaux collaboratifs.
Après une visite dans le rétroviseur du passé et le miroir du présent, pourquoi pas, une petite excursion ou incursion dans le monde du futur vu par la CIA. Dernièrement, je tombait nez à nez avec ce livre "Le monde en 2040 vu par la CIA", écrit par le journaliste au Monde depuis 2002, Piotr Smolar . A partir du "National Intelligence Council", le livre "Le monde en 2040 vu par la CIA" est un best-seller dès sa publication. Prospectif, il est très attendu par le renseignement américain. Cette fois, ce futur est présenté comme un monde plus contesté. Rapport indispensable pour appréhender notre avenir qui se trouve sur le bureau de Joe Biden, bien entendu. ... Préambule À chaque élection présidentielle américaine, le National Intelligence Council NIC, c'est-à -dire le cerveau prospectif de la CIA, fournit un rapport au nouvel élu de la Maison Blanche sur le monde du futur. Cette synthèse est construite à partir des analyses des meilleurs experts. Ce rapport de 2021 qui envisage le monde de 2040, était très guetté dans le contexte éprouvant du Covid-19. Il annonce des bouleversements, en une génération, comme aucune autre n'en a vécu jusqu'à lors dans l'histoire de l'humanité dans le domaine du climat, de la connectivité, de la biotechnologie, de l'intelligence artificielle. Il dessine aussi des sociétés plus fragmentées, sous tension, confrontées à des menaces et des enjeux sans frontières. Un monde plus contesté se dessine où la confiance entre gouvernants et gouvernés sera sérieusement ébranlée. Comment les sociétés affronteront-elle le vieillissement de leur population ? Comment résisteront-elles à la pression migratoire ? Au manque d'eau ? Pourquoi la jeunesse risque-t-elle de connaître des troubles mentaux aigus ? La technologie pourra t-elle atténuer les effets du changement climatique ? Quels seront les pays qui détermineront la marche des prochaines décennies ? Une renaissance démocratique est-elle possible ? Par sa clarté, la qualité de ses informations très sensibles qui couvrent tous les domaines, sa rigueur et son ouverture intellectuelle, le Monde en 2040 vu par la CIA est un rapport indispensable pour appréhender notre avenir il se trouve sur le bureau de Joe Biden". C'est un ouvrage qui interpelle surtout quand on sait qu'il est censé éclairer le président des Etats-Unis. Ce rapport aide-t-il à prendre du recul ?. Un des commentateurs écrivait avec humour Pour moi en 2040 ; j'aurai 85 ans donc soit je suis mort, soit je suis complètement gâteux et je ne comprends plus rien, soit j'ai toute ma tête et je tape sur la télé, si ça existe encore, avec ma canne. Je ne sais pas ce que je préfère". J'en aurai 8 de plus... Pas plus de commentaires. ... Les thèmes-clé Le futur s'articule autour de 3 grands chapitres les forces structurelles comme la démographie, l'environnement, l'économie et les technologies. les dynamiques émergentes comme l'évolution du fonctionnement des sociétés, des états et les modèles de gouvernance en général. les dynamiques internationales qui témoignent des défis mondiaux comprenant les fragmentations croissantes des communautés, le déséquilibre entre les besoins et les faiblesses du système. Les contestations grandissantes et les adaptations aux nouvelles normes deviennent plus difficiles à supporter surtout pour les plus âgés. Les forces structurelles se perdent entre la démographie et les dynamismes émergents de nos sociétés, des Etats nationaux et internationaux. ... Cinq scénarios dans l'incertitude Renaissance démocratique qui permettrait d'espérer et de reprendre du souffle Un. Monde à la dérive dans une tragédie de mobilisation, entre des accentuations de certaines tendances et de décélérations d'autres visibles dans les inégalités, les nationalismes et des gouvernances perturbées en échec de la coopération internationale. Coexistence compétitive entre les blocs US, Chinois, UE et Russie. Le vieillissement de la population confronté au jeunisme demandé par les sociétés. Le temps de travail s'allonge pour ne pas devoir payer les pensions pendant trop d'années alors qu'obtenir un emploi sur une longueur indéterminée devient rare. Des silos séparés. Les connectivités entre les hommes s'accroissent et permettent une recherche d'autonomie individuelle ou sociétale. Tragédie et mobilisation. Le progrès vu par les femmes s'intensifie. Les classes moyennes sont en mutation. Le changement de climat, les dégradations des environnements par la pollution et par la perte de la biodiversité, la denrée de l'eau devraient forcer à la solidarité et à la résilience. Les dettes publiques de certains pays deviennent colossales. Sous pression, l'Occident a un sentiment de perte de repères, de désillusions, de pessimisme et de perte d'identité fragilisent la démocratie mais aussi dans des silos séparés alors que les régimes autoritaires deviennent aussi vulnérables. Les survivalistes, eux, se préparent à une fin du monde dans ce qu'ils appellent Buckerville. "Les sentiments sont souvent les annonciateurs de c'est demain", sont les dernier mots du livre Le futur antérieur Rappel Le futur antérieur est formé à partir des auxiliaires avoir et être conjugués au futur simple auxquels on ajoute le participe passé. ... En 2005, j'avais écrit le billet "Le rapport du "Rapport de la CIA" qui parlait du livre de Alexandre Adler qui s'intéressait au 3ème rapport de la CIA. A ce titre, il pointait le futur du monde en 2020 dans une vision à l'américaine en suivant le rapport NIC 2020 2003. A ce moment-là , sortait déjà le 4ème rapport qui se pointait à l'horizon de 2025. "Vers une mondialisation plus malheureuse" reconnaissait Adler d'entrée de jeu dans un titre évocateur. J'ai relu l'article et je me pose toujours la même question "Ces visions tiennent-elles la route après coup, une fois l'échéance atteinte ? Les futurologues font rêver ou cauchemarder selon la sensibilité, l'optimisme ou le pessimisme de ceux qui en témoignent. 2020 est derrière et 2025 est à nos portes. Comparer ce qui était prévu, qui colle avec le présent ou ne colle pas relève de l'équilibriste. Est-ce que les rapports précédents ont-ils été suivis de bilans de ces prévisions par des réalisations sur le terrain ? Probablement quelques éléments de ces rapports se sont révélés exacts et d'autres moins. Je n'aime pas les destinés écrites et j'apprécie bien plus le hasard qui donne une chance et des surprises pour trouver un autre chemin dans les dédales du futur Aujourd'hui, tout va tellement plus vite que dans le passé. Les bouleversements rapides se forment en une seule génération. Inventer l'avenir en devient un rôle d'équilibriste avec des bilans annuels intermédiaires pour tromper les prévisions. Le climat, la connectique, les biotechnologies, l'Intelligence Artificielle, les sociétés fragmentées, les tensions dures entre gouvernants et gouvernés, le vieillissement des populations, les migrations, l'eau sont des problèmes qui en font partie... Dans ce monde, ce qui est le plus difficile c'est de changer les habitudes. Il faudra peut-être pour cela y voir un intérêt personnel pour accepter le bénéfice de la diversité dans les relations interculturelles. Je lisais dans "C'est arrivé la nuit" de Marc Levi "Le hasard, c'est la forme que prend Dieu pour passer incognito. Lorsqu'il sourit, les athées appellent cela de la chance. Est-ce qu'on se lie aux gens par hasard ou parce que in fine, ils nous apportent quelque chose ? ... Le prix à payer est parfois tel qu'il faut regretter sincèrement qu'il ait existé". Ce vendredi, deux vedettes de la chanson lançaient un album sur le ressenti de leur actualité. Il y avait le pessimisme "L'odeur du pétrole" de OrelSan Adèle présente un autre aspect de notre temps dans son album "30". Il est dit à son sujet "La douleur est chantée, exprimée, partagée de manière frontale, parfois presque brutale. Et pour cause, ces 12 nouvelles chansons ont été écrites en plein divorce. On pouvait s’attendre à un album empli d’animosité ou de ressentiments. Mais Adele est au-dessus de tout cela". Au sujet du futur antérieur, je me souviens que j'avais écrit en 2012 une fiction au sujet d'une embrouille dans la production pharmaceutique, intitulé "Vengeance au futur antérieur". Ai-je été aussi un inventeur de futur ? Chacun a un avis assez troublé dans le brouillard des événements qu'il est difficile d'ébaucher un avenir sans surprise. Le moins qu'on puisse dire, c'est que cela commence mal pour l'humanité mondialisée. Début 2019, qui aurait penser qu'un Coronavirus allait bouleverser tous les plans du futur ? D'autres futurologues tentent d'apporter des idées plus constructives, plus réalistes et moins pessimistes pour 2050. Je les activais récemment en ces mots "Demain, en 2050, quand les jeunes de 30 ans d'aujourd'hui en auront 60, leur logement sera très probablement plus réduit mais mieux adapté à l'environnement dans un espace résiduel. Moins technologique, avec un retour à plus humain en face à face plutôt que par smartphone interposé. Des cités dans un environnement plus convivial, plus aéré pour refroidir les trop grandes chaleurs. L'intelligence et les connaissances seront mises en commun. Quant à l'argent et à la confiance qu'on aura avec lui devrait être plus adoucie par des échanges entre des services donnés et des services reçus. Plus de location temporaires de matériel en fonction des besoins immédiats". Un rapport sur le monde d'après serait-il plus facile ? A quoi ressemblera l'homme de demain ? Allusion
Dansla période actuelle, le temps court a une forte tendance à prendre le dessus sur le temps long, avec cette impression constante que tout s’accélère. Le temps médiatique nous ramène même sur du temps ultracourt : l’immédiateté. Un phénomène amplifié alors que nous entrons dans une année d’élection présidentielle. Face à ce constat, une association deDans cette crise du coronavirus, nous naviguons tous à vue. On se bat contre un ennemi que l’on ne connaît encore que trop peu. Nous ne savons pas, avec certitude, si le virus peut ou non être transmis par voie aérienne. Nous ne savons pas pourquoi les pays du Sud sont pour l’instant, et si l’on en croit les statistiques officielles, moins touchés par le Covid-19. Le virus est-il sensible à la chaleur ? Ces pays risquent-ils alors d’être plus ébranlés par une éventuelle deuxième vague qui surviendrait à l’automne ? Il n’y a pas de réponses scientifiques solides, pour le moment, à ces interrogations. Nous ne savons pas non plus combien de temps le coronavirus sera le maître absolu du temps et de l’espace dans nos vies. Que la crise dure encore quelques semaines ou plusieurs mois, si ce n’est plus, qu’elle fasse 100 000 morts ou plus d’un million, qu’elle touche massivement les pays les plus fragiles ou non, qu’un vaccin soit trouvé d’ici à l’automne ou pas avant un an, le jour d’après sera, c’est une évidence, bien différent. Les données sont si floues et tellement susceptibles d’évoluer au cours de ces prochaines semaines qu’elles doivent nous conduire à la prudence et l’humilité dans l’exercice de prospective. Autrement dit le monde de demain en l’état actuel des choses est encore, à l’instar de celui d’hier, celui de tous les possibles. Comme de nombreux commentateurs l’ont souligné, chacun voit dans la crise la confirmation de ses propres analyses. Celle-ci est si totale, elle remet tellement en question chaque aspect de nos vies, que toutes les thèses mais aussi tous les espoirs et toutes les angoisses peuvent venir se greffer dessus. C’est une page blanche à partir de laquelle les oracles de tous les camps prédisent, respectivement, la fin de la mondialisation, le retour des frontières, la mort de l’ultralibéralisme, le début de la domination chinoise, ou encore la victoire de Big Brother. On peut voir dans cette crise la revanche des politiques rationnelles et des sachants, tout comme on peut considérer qu’elle risque au contraire de les délégitimer encore plus, eux qui n’étaient pas préparés à y faire face, et donner du grain à moudre aux populistes. La droite dure y voit le renforcement des nationalismes et de la défiance envers ce qui lui est extérieur, la gauche radicale y voit la confirmation des fragilités d’une époque dominée par la logique des marchés, les collapsologues y voient la preuve de l’effondrement de nos sociétés, les écologistes y voient un signe de mère nature et l’occasion de rebâtir un monde plus vert, les fondamentalistes y voient un message de Dieu et un appel à un retour vers la foi, les internationalistes y voient la raison de renforcer la coopération internationale, les autres, souvent libéraux mais pas seulement, parfois gardiens du monde d’hier mais pas seulement, n’y voient rien d’autre qu’une crise sanitaire et espèrent un rapide retour à la normale.Lire aussi Coronavirus les personnalités décédées, hospitalisées, atteintesUn homme nouveau ? C’est parce que toutes ces dynamiques cohabitent, qu’elles se disputent le pouvoir, parce que le monde de demain sera tout aussi politique que celui d’hier et que toutes les idées seront dans l’arène, que l’avenir immédiat est, comme toujours, incertain. Les effets à moyen terme de la crise du coronavirus ne sont pas déterminés, non pas parce que nous ne disposons pas des instruments pour saisir le futur, mais parce que nous ne pouvons pas savoir comment les dirigeants – mais aussi les individus singuliers, les groupes sociaux et les acteurs économiques – vont réagir et agir, et encore moins interagir », écrit Nicolas Tenzer, président du Centre d’étude et de réflexion pour l’action politique Cerap dans un long article publié dans la revue Le Grand Continent et intitulé De la prudence aux temps du coronavirus ». Quelles dynamiques peuvent-elles l’emporter lors du jour d’après ? Les victoires idéologiques et politiques incarneront-elles des moments de rupture de sorte que, dans quelques dizaines d’années, on désignera cette crise comme un point de repère de l’entrée dans une nouvelle ère ? La crise du coronavirus est-elle une révolution susceptible d’enfanter un homme nouveau ? N’est-ce pas là une vision très utopiste de l’histoire ? Qu’est-ce qui empêchera, en effet, une fois la crise terminée, le retour du monde d’hier si ce n’est la contrainte ou, ce qui semble plus hasardeux, la révolution culturelle? Qu’est-ce qui nous empêchera, nous, citoyens d’un monde postmoderne biberonnés à la consommation de masse et qui circulons aussi vite et aussi souvent que les produits que nous adorons, de continuer de vivre comme si rien ne s’était passé ? L’homme a une incroyable capacité de résilience et d’oubli. C’est une de nos grandes misères nous ne sommes même pas capables d’être longtemps malheureux », écrivait Chateaubriand. On peut débattre sur le fait que la crise sonne le glas de la mondialisation ou du libéralisme à outrance, mais on peut dès lors affirmer, sans vraiment risquer de se tromper, qu’elle ne signera pas la mort de l’homme prométhéen même si, le temps d’un moment, elle l’affaiblit et lui montre l’illusion de sa croyance en sa toute-puissance. L’homme d’après la tempête ressemblera à bien des égards et à n’en pas douter à celui d’avant. Et c’est cet homme, ces hommes plutôt liés par une communauté peut-être inédite de destin qui décideront en fonction de leurs choix individuels et collectifs, en fonction des décisions que vont prendre les États démocratiques tout comme les régimes autoritaires, si la crise du coronavirus n’était qu’une parenthèse ou si elle marque la naissance d’un nouveau monde qui, quoi qu’il reste de l’ancien et quoi qu’on en pense, ne pourra pas faire complètement table ou compétition ? La crise du coronavirus a remis l’État au centre du village. L’État est celui qui protège et celui qui paye, celui qui décide et celui qui peut, au moins pendant la période de crise, ralentir le temps et contraindre l’espace. La crise est un test pour tous les États, dans leurs capacités à y répondre et à faire adhérer leurs populations à cette réponse. Les États seront sans doute les principaux décideurs dans le monde d’après, conformément ou non aux choix de leurs citoyens et surtout à leurs propres intérêts. C’est là que le bât blesse. On peut décréter dans des tribunes la fin de la mondialisation ou celle des énergies carbones, mais tous les États n’y ont pas intérêt et tous les citoyens au sein d’un même État non plus. Si le monde de demain est dominé par la Chine, on peut douter par exemple du fait qu’il soit celui de la démondialisation. Le degré de coopération entre les États va être l’un des facteurs les plus déterminants de l’après-crise. De cela dépendront l’aide aux États les plus fragiles, mais aussi la circulation de l’information et d’un éventuel vaccin. En l’absence d’un leadership américain, compte tenu de leur retrait volontaire, et alors que la crise bien que mondiale ne soit abordée – hors Union européenne – que d’un point de vue national, comment espérer que les États soient davantage dans une logique de coopération que de compétition ? Le fait d’être confronté à la même expérience au même moment peut-il renforcer la solidarité internationale, indispensable non seulement pour en finir avec le virus, mais pour affronter les grands enjeux du siècle, de la question écologique à celle du numérique et de l’intelligence artificielle ?Lire aussi Au XXIe siècle, des épidémies moins meurtrières qu'au XXe siècleTolstoï ou Dostoïevski À partir de là , on peut imaginer au moins deux scénarios pour l’avenir, l’un écrit par Tolstoï et l’autre par Dostoïevski, ces deux géants russes derrière lesquels le philosophe et écrivain George Steiner voyait deux visions diamétralement opposées du monde et de la destinée humaine, l’une épique, l’autre tragique. Dans le premier, c’est l’humanisme et la rationalité qui triomphent du combat contre le Covid-19 et des douleurs qui en résulte. Dans le second, ce sont les forces obscures qui l’emportent. Dans l’un, on espère un monde plus juste, plus respectueux de la nature, plus pacifique et plus humain. Dans l’autre, on craint au contraire qu’il soit encore plus injuste, plus indifférent au sort de la planète, plus conflictuel et plus inhumain. La bravoure et la générosité des soignants, la qualité de la réflexion intellectuelle, les signes d’amitié et les élans de solidarité nous font croire que l’avenir appartient à Tolstoï. La résilience de l’ancien monde, les égoïsmes primaires, les perspectives à venir d’États surendettés ou complètement faillis nous font penser qu’il sera celui de Dostoïevski. La pandémie du coronavirus va accélérer les tendances actuelles de l’histoire plutôt que de les remodeler », écrit Richard Haas, président du think tank Council on Foreign Relation dans la revue Foreign Policy. Confirmation du monde postaméricain et du déplacement vers l’Asie, défiance et critique envers la mondialisation, tentation des régimes autoritaires et des hommes forts, accentuation du poids de la technologie dans nos vies sont autant de dynamiques qui pourraient être renforcées par la crise du Covid-19. Si les visions de Tolstoï et de Dostoïevski ne peuvent jamais complètement triompher l’une de l’autre, la vie étant une tension permanente entre ces deux pôles, on peut considérer qu’à l’heure actuelle c’est plutôt le second qui domine. Bien que le pire ne soit jamais certain, il y a plusieurs raisons de penser que le monde de l’après-Covid-19, qui va hériter des tensions et des défaillances de l’ancien en y ajoutant une crise économique mondiale susceptible de fragiliser de nombreux États et d’encourager les comportements égoïstes, sera plus sombre que le monde d’ aussiA quelles conditions sortir du confinement?Coronavirus à Istanbul, la guerre du pain n'aura pas lieu
Pourpreuve, ce rapport de la CIA sur l’état possible du monde en 2020. C’est-à -dire demain. Montée de l’islamisme ? Déclin de l’empire américain au profit des puissances émergentes en Asie ? Incapacité de la vieille Europe à prendre son essor politique et à affirmer son autonomie ?Lesprévisions de la CIA pour le futur de la planète ne sont pas optimistes, loin de là . Le rapport de l'agence américaine, publié tous les quatre ans et LeRapport de la CIA : Comment sera le monde en 2020 ? de Alexandre Adler et d'autres livres, articles d'art et de collection similaires disponibles sur AbeBooks.fr. Passer au contenu principal. abebooks.fr. Chercher. Ouvrir une session Votre compte Panier Aide. Menu. Chercher. Votre compte Vos commandes Recherche avancée Collections Livres anciens Art & Collection Note: 4_5 13 avis sur Le Rapport De La Cia - Comment Sera Le Monde En 2020 ? de alexandre adler Format Poche - Livres Sciences politiques. Donnez votre avis et cumulez 1. Cumulez 1 en donnant votre avis. Votre note * : 1/5 2/5 3/5 4/5 5/5. Le titre de votre avis* : Quelques conseils : Donnez le ton de votre avis, résumez-le en quelques mots qui apparaîtront
Danssa préface au Rapport de la CIA, Alexandre Adler regrettait que « cette cartographie du futur n’ait pas d’équivalent aujourd’hui en Europe ». C’est désormais chose faite avec Le Monde en 2025. Cette enquête prospective passionnante, menée par l’Institut d’études de sécurité de l’Union européenne (IES-UE), a mobilisé ISBN: 9782221108963 . 29.95 $ Novembre 2007vWzk.